mardi 26 février 2008

Le long du rail

J'y passe 2h tous les jours. Un bon moyen pour écrire un article sur la sociologie du voyageur.

Il y a ceux qui dorment, ceux qui lisent, ceux qui ont le portable collé à l'oreille, ceux qui bossent sur leur laptop, ceux qui se bécottent, ceux qui parlottent, ceux qui se perdent dans le lointain...

Et ceux qui comme moi observent ce petit monde.

Spectateur du vivant, du monde voyageant.

Ca fait un moment que j'ai cette sale habitude, de me poser sur un banc, laissant couler le monde autour de moi, la pierre au milieu du ruisseau, impassible, immobile, tel les gargouilles de Notre Dame. Ca date d'il y a presque 5 ans. Une fille que j'aimais à en devenir fou, qui n'était pas très à l'heure, un peu tête en l'air. La voir juste le temps d'un battement de coeur, cela me suffisait.
Et pendant mes heures d'attente, je regardais le monde tourner. Des heures passées, à la fontaine St Michel, à attendre, à voir les couples se retrouver, s'enlacer, se serrer.
J'ai appris à observer, à décrypter, en un battement de coeur, le monde qui m'entoure.

En un battement de coeur... Une eternité...

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