mardi 26 février 2008

Le long du rail

J'y passe 2h tous les jours. Un bon moyen pour écrire un article sur la sociologie du voyageur.

Il y a ceux qui dorment, ceux qui lisent, ceux qui ont le portable collé à l'oreille, ceux qui bossent sur leur laptop, ceux qui se bécottent, ceux qui parlottent, ceux qui se perdent dans le lointain...

Et ceux qui comme moi observent ce petit monde.

Spectateur du vivant, du monde voyageant.

Ca fait un moment que j'ai cette sale habitude, de me poser sur un banc, laissant couler le monde autour de moi, la pierre au milieu du ruisseau, impassible, immobile, tel les gargouilles de Notre Dame. Ca date d'il y a presque 5 ans. Une fille que j'aimais à en devenir fou, qui n'était pas très à l'heure, un peu tête en l'air. La voir juste le temps d'un battement de coeur, cela me suffisait.
Et pendant mes heures d'attente, je regardais le monde tourner. Des heures passées, à la fontaine St Michel, à attendre, à voir les couples se retrouver, s'enlacer, se serrer.
J'ai appris à observer, à décrypter, en un battement de coeur, le monde qui m'entoure.

En un battement de coeur... Une eternité...

lundi 25 février 2008

Ca trotte, dans ma caboche..

Partir loin, un jour... Ne pas rester dans ce pays vicié, partir dans un pays maculé du blanc de la pureté... Un jour, j'irais là bas...

jeudi 21 février 2008

Partir loin

Partir, se barrer, se casser, se faire la malle, ailleurs, tout sauf ici. L'idée fait son chemin dans ma tête. Rien ne me retient ici, pas de boulot, pas de petite amie...
Partir, loin d'ici, loin de ce pays de cons.
Coup de tête, peut-être.
Mais changer d'air, d'horizon, de vie...

Des amis l'ont fait, d'autres le feront. Quel est mon avenir, dans ce pays à la con?
Les études me soulent, ce que je croyais être mon avenir s'est effacé comme du sable en plein vent.

Partir, ailleurs.
Partir seul.
Partir loin.

J'ai envie de partir au Québec!

jeudi 14 février 2008

Jour de rêve?

Ils seront mignons, ce soir, à se dire qu'ils s'aiment... C'est la journée, la date annoncée pour bien faire comprendre à votre dulcinée / copine / amante / âme sœur que vous l'aimer.
C'est tellement simple... Une journée... Un beau mensonge.

"Je t'aime"...
"Je t'aime aussi"...

Quelques temps plus tard, le château de cartes s'effondre. Exit, la princesse, le prince a cassé son cœur, à force de vouloir le remonter à l'envers, pour inverser le cours du temps.

Il fera comme avant. Avec toutes celles qui ont glissé des tiges de fer dans la mécanique fragile.
Il attendra. Oubliera. S'effacera.
Il plongera dans les livres, dans les machines, tentant tel un nécromant digital la résurrection de systèmes, de mécaniques. Il observera les étoiles, rêvassant devant Orion, l'éternel acteur de son spectacle stellaire.
Il oubliera ce que ça fait, de sentir son cœur battre dans cette cage d'acier. Il n'attendra plus.

Et un jour, alors qu'il ne s'y attendra plus... Ça réapparaitra, sous les formes d'une jeune fille. Pas de détails, il n'en veut pas. Les surprises sont tellement belles.

A ceux qui attachent de l'importance à cette fête, qu'elle soit bonne.
Aux autres, courage, encore 22h et c'est passé!

dimanche 10 février 2008

Giant jack is on my back

Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. La dernière fois, c'était au mois d'aout... Il m'avait donné un bout de son ombre, pour m'aider à supporter sa perte... Une ombre chaude, douce, enveloppante. Une sorte de combinaison, un gilet pare-balles pour le cœur.
Elle m'avait tenu chaud quand mon cœur avait froid, si froid qu'il ne battait plus beaucoup...
Elle m'avait protégé des douleurs du deuil, quand celle qui comptait le plus pour moi n'était pas là.
Elle m'avait aidé à passer cette étape. Et j'avais fini par en garder un bout, en souvenir, que je sers fort en dormant, pour ne pas l'oublier.

Ce matin, le géant est revenu. Je l'ai appelé, dans la seconde, et il était là, avec son accent écossais, et ses bruits de feuilles mortes. Je sais même pas comment il a pu m'entendre d'aussi loin...
Il m'a donné de nouveau un bout de son ombre, pour avoir chaud au coeur.
J'aimerais ne plus avoir besoin de ces artifices pour surmonter ces drames, mais mon petit cœur est trop fragile pour ce genre de choses....
Manquerait plus que le remontoir pète, j'aurais l'air malin...

vendredi 8 février 2008

Que veux tu que je dise?

Que veux-tu que je dise?
Ton choix est fait, tu as choisi ton auto-promotion au bien de tous... Tu n'es digne de rien, ni de confiance, ni de mépris. Tu n'existes plus.
Pendant des mois, j'ai toujours été là. Malade, fatigué, déprimé, usé. J'ai pris dix ans en deux années.
Une chose est sûre: j'ai mûri.
Ne fais confiance à personne, ne crois pas les sourires, les beaux discours.
Tu es ce que tu choisis de devenir. Moi, j'ai choisi de rester droit dans mes pompes, avec mes valeurs, ma morale, mes opinions, mes convictions.
Toi, tu t'es mis à genoux, à plat ventre, espèrant grapiller les miettes de pain que ton nouveau maître t'a fait miroité.
Mais tu ne réalises même plus que tu t'es fait avoir. On t'a trompé, duppé, mystifié. Et toi, en grand enfant naïf, tu y as cru. Croire. Vas-y, crois... il ne reste plus que ça.

Moi, il ne me reste plus rien...
Hormis la haine qui monte en moi!

mardi 5 février 2008

Je rouille...

Ca ne peut qu'être ca... je rouille... La nuque coinçée, le dos bloqué, les bras alourdis... J'aurais pas dû prendre la pluie...
On me l'avait bien dit, je ne suis pas en inox, mais juste en acier... un peu de cuivre ici et là, de l'étain, un patchwork métalisé.
Quand je rouille, ma peau change de couleur. Ocre, Vert de gris, noir calciné.
Mon coeur-horloge ne rouille plus, lui. Plus de métal à bouffer. Mécanisme endormi, pas de tic tac, pas de cliquetis. Juste un silence, bien lourd et plein d'ennui.

samedi 2 février 2008

Et maintenant?

Mon monde ne tourne pas rond... Je me demande même s'il a tourné un jour.
Ca bouge, ca vit, et pourtant, j'ai l'impression d'être en stase, sur mon escalier de secours. Les gens me regardent, me connaissent, je fais partie du décor. Je suis le décor. Putain d'escalier en béton laqué.
J'en voit, des dizaines, et des dizaines. Jeunes premières années, à peine tomber du lycée. Moi, avec ma barbe et mes cernes, on croirait que je sors de la cave, que je vis ici depuis des années.
Je finis dans le rôle du grand-frère. Ca ou le bon ami, de toute façon, le méchanisme qui gère le reste des émotions sentimentales est brisé. Manque des pièces, surement.

Cet escalier me rappele tant de choses... Adélia, tout d'abord. Partie définitivement trop tôt, et pourtant, je parle encore d'elle au présent. Jamais au passé, je pense, parce que je refuse d'accepter. Des viandages, des gamelles, mon coeur qui explose en milles morceaux, qui se fait racommoder, avant que les sutures sautent.

Mon monde se noie peu à peu. Mes émotions y sont passées les premières, avec la survivante de la boite de Pandore. Je finis tel une coquille vide. J'analyse, froidement, ce qui m'entoure. Je vis par procuration. Ironique, je le suis.

Quelques petites bulles remontent à la surface...

Ca en met du temps à sombrer, un monde...